30 décembre 2008

La dérive d' un comique ... triste !

Nouvelle provocation négationniste de Dieudonné M'Bala M'Bala

LE MONDE

Dieudonné a rendu hommage au négationniste Robert Faurisson lors de son spectacle au Zénith de Paris, vendredi 26 décembre. L'humoriste a fait monter sur scène l'ancien professeur de lettres à l'université Lyon-II, qui conteste la réalité de l'Holocauste et a été condamné à plusieurs reprises pour négationnisme, afin de lui remettre le "prix de l'infréquentabilité et de l'insolence".
La scène, visible sur une vidéo en ligne publiée par le site LePost, montre Dieudonné en train d'embrasser M. Faurisson tandis qu'un technicien déguisé en déporté juif lui remet un trophée.
"C'est la plus grosse connerie que j'ai faite", lance un Dieudonné hilare, en ajoutant en direction du public : "Sachez que notre poignée de main est déjà un scandale et que demain le débat sera lancé."
Selon le Journal du dimanche (JDD) du 28 décembre, étaient présents dans la salle Jean-Marie Le Pen avec son épouse Jany et sa fille Marie-Caroline, ainsi que des personnalités d'extrême droite comme l'essayiste Alain de Benoist, le conseiller régional Dominique Joly ou Frédéric Chatillon, ancien dirigeant du GUD.
Dieudonné n'en est pas à sa première provocation. Il avait déjà fait scandale lors d'une émission de Marc-Olivier Fogiel, en 2003, durant laquelle il était apparu déguisé en colon juif singeant un salut nazi. En février 2004, il déclarait dans le JDD que les juifs étaient des "négriers" qui auraient "fondé des fortunes sur la traite des Noirs", propos qui ont valu à Dieudonné M'bala M'Bala d'être condamné par le tribunal correctionnel de Paris pour "incitation à la haine raciale".
En 2005, il avait qualifié la Shoah de "pornographie mémorielle", lors d'une conférence de presse à Alger. Un an plus tard, il était présent à la fête du Front national, puis il avait invité une délégation du FN à son spectacle au Zénith.
Dieudonné a affirmé au JDD qu'il n'est "pas d'accord avec toutes les thèses" de M. Faurisson mais que, pour lui, "c'est la liberté d'expression qui compte". L'historien fait l'objet d'une enquête judiciaire, ouverte le 13 juin 2007, pour avoir qualifié l'Holocauste de "religion officielle" qui "continue d'abuser des millions de gens par des procédés grossiers", lors d'une conférence à Téhéran en décembre 2006.
La provocation de Dieudonné a été condamnée, dimanche, par la ministre de la culture, Christine Albanel, qui s'est déclarée "consternée". Le CRIF, SOS- Racisme et le MRAP l'ont aussi vivement dénoncée.

Sylvia Zappi
Article paru dans l'édition du 30.12.08

28 décembre 2008

Frédéric Lefebvre dans ses oeuvres .... résumé !

Temps Réels
Frédéric Lefebvre : "les trafiquants d’armes, de médicaments ou d’objets volés et les proxénètes ont trouvé refuge sur Internet, et les psychopathes, les violeurs, les racistes et les voleurs y ont fait leur nid".

« Faudra-t-il attendre qu’il y ait des dégâts irréparables pour que le monde se décide à réguler Internet ?

L’absence de régulation financière a provoqué des faillites. L’absence de régulation du Net provoque chaque jour des victimes ! Combien faudra-t-il de jeunes filles violées pour que les autorités réagissent ? Combien faudra-t-il de morts suite à l’absorption de faux médicaments ? Combien faudra-t-il d’adolescents manipulés ? Combien faudra-t-il de bombes artisanales explosant aux quatre coins du monde ? Combien faudra-t-il de créateurs ruinés par le pillage de leurs œuvres ?

Il est temps, mes chers collègues, que se réunisse un G20 du Net qui décide de réguler ce mode de communication moderne envahi par toutes les mafias du monde.

Vous pouvez vous gausser, chère collègue, mais ce dont je parle est important.

La mafia s’est toujours développée là ou l’État était absent ; de même, les trafiquants d’armes, de médicaments ou d’objets volés et les proxénètes ont trouvé refuge sur Internet, et les psychopathes, les violeurs, les racistes et les voleurs y ont fait leur nid.

Il nous faut réagir, avec nos armes.

Le CSA, dont chacun se plait à souligner le travail en matière de protection des enfants sur tous les diffuseurs de contenus, doit pouvoir étendre son action à Internet. J’aimerais que vous soyez, comme moi, défenseurs du CSA. Par la concertation, il doit pouvoir développer une charte à laquelle les sites seraient adhérents et faire la chasse aux contenus dangereux pour les plus jeunes. De même, comme il le fait avec tous les diffuseurs, il faut qu’il ait les moyens de contraindre les entreprises à acheter ou à participer au financement des contenus grâce auxquels elles créent de la valeur sur Internet. Cette participation financière, cher collègue Rogemont, devrait être proportionnelle à la part de ces contenus dans la création de valeur ajoutée. Nous allons voir si M. Bloche est toujours favorable à des modes de financement de la création.

On va me répondre que je ne comprends rien à Internet, que je dépeins le retour de Big Brother, une atteinte à la liberté, que ma proposition n’est pas applicable, qu’elle pousserait les sites à s’installer à l’étranger, etc. En fait, je connais sans doute plus que d’autres le monde d’Internet pour des tas de raisons. Il se trouve que j’ai commencé à communiquer sur Internet avant même la création de wanadoo, parce que mon frère qui vit aux États-Unis en est l’un des pionniers.

Il y a plus de dix ans, j’ai passé quelques bouts de nuits à ses côtés dans certaines caves du 18e arrondissement - peut-être y étiez-vous aussi, monsieur Bloche ? - pour mettre en route des serveurs. Je connais donc parfaitement Internet. Lorsque ce mode de communication ne concernait que quelques milliers d’individus, ceux qui ne sont mus que par l’appât du gain en restaient éloignés. Maintenant que des millions de Français l’utilisent régulièrement, les enjeux économiques sont devenus considérables, et Internet reste l’un des lieux du monde où règne le capitalisme sauvage, le libéralisme sauvage. (Rires et exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Ceux qui profitent du système refusent tout contrôle, sous prétexte de liberté.

De la même façon que nous lançons la guerre aux paradis fiscaux...il nous faut réguler Internet partout dans le monde, afin que toutes les entreprises respectent le droit de propriété, que les trafiquants et les voyous en tout genre soient poursuivis, que cet espace continue à se développer dans le respect de la personne humaine et des principes démocratiques. Notre pays doit montrer la voie.

On a dit tout et n’importe quoi à propos de cet amendement, notamment qu’il créerait une taxe de 3 % sur les vidéos afin de financer la télévision publique. Décrédibiliser pour susciter le rejet, je connais. Plus c’est gros, plus ça passe ! Je vous assure qu’il ne s’agit pas de taxer, mais de veiller à ce que les contenus utilisés soient payés à leurs auteurs, ou à ce qu’une contribution proportionnelle soit réglée par les entreprises qui les proposent, comme le prévoit l’alinéa 2 de cet amendement. Un décret en Conseil d’État définira le mode de calcul de la contribution, après une large concertation. Il ne s’agit pas de financer la télévision publique, mais tout simplement de veiller à ce que des entreprises ne puissent utiliser impunément des contenus, sans participer d’une façon ou d’une autre à leur financement.

D’ailleurs, certaines entreprises donnent un exemple à suivre : MSN qui achète les licences de toutes ses vidéos diffusées, Daily Motion qui a décidé de normaliser ses relations avec les créateurs. L’amendement tend à faire la chasse à ceux dont les pratiques sont illégales ou non vertueuses.

La récente condamnation par les tribunaux de You Tube, entreprise installée en Californie, montre bien que personne n’est au-dessus des lois, y compris dans notre pays. Il faut cesser de baisser la tête devant les intimidations de certaines entreprises qui tiennent parfois le web en coupe réglée. La loi doit s’imposer à tous ; le monde doit se donner les moyens de la faire appliquer. À travers cet amendement, je défends l’idée d’une société qui respecte la valeur de la démocratie et de la personne humaine ; je veux faire la chasse aux mafias en tout genre. Contrairement à certaines assertions, il n’est aucunement question de remettre en cause la liberté d’opinion - elle doit évidemment rester la règle sur Internet -, ou de permettre une quelconque censure. En revanche, il s’agit bien de faire une chasse sans merci à la violence, au pillage et à toutes les atteintes à la dignité de la personne humaine.

Je regretterais que vous restiez insensibles à ce discours car, sur tous les bancs de l’Assemblée, nous devons être conscients qu’Internet est un véhicule formidable, tout en représentant un danger pour certaines personnes. Je pense qu’il nous appartient de réagir. »

Première séance du lundi 15 décembre 2008 Projet de loi Communication audiovisuelle et nouveau service public de la télévision

publié le 2008-12-23 22:48:55, par RM


Temps Réels
http://www.temps-reels.net

23 décembre 2008

A vomir, le fait du Prince et la grâce ...

Sarkozy a décidé d’accorder des remises de peine de plusieurs mois à une trentaine de détenus "au comportement exemplaire", parmi lesquels l’ancien préfet du Var Jean-Charles Marchiani..

Il continue ainsi avec ses copains...

Marchiani exemplaire !

Ancien fonctionnaire au passé sulfureux, Marchiani a été la cheville ouvrière de PASQUA au ministère de l'intérieur entre 1986-1988 et 1993-1995, avant d' occuper le poste de préfet du Var entre 1995 et 1997, pour contrer l' influence des Megret et autres extr^mes droitistes... puis de député européen de 1999 jusqu' à son incarcération en 2004. Il est ensuite resté préfet hors cadre (sans affectation) et donc salarié de l' Etat à 8 000 euros par mois. Il a été reconnu coupable d' avoir perçu 2,7 millions d' euros en monnayant son influence au milieu des années 90 pour favoriser entre autre un contrat d' armement entre le groupe public français d' armement GIAT Industrie et la société allemande Renk

Des milliers de prisonniers crèvent en prison, coupables ou en attente de jugement, le mari de Carla refuse la grâce présidentielle du 14 juillet...

Et pour son copain, ami de Pasqua, qui doit en connaître des choses, Sarkozy utilise son droit de grâce...

Bien sûr, il y a ajouté quelques autres détenus "exemplaires" pour faire passer la pilule.

Deux noms me viennent en tête ... ils sont dans l' actualité Coupat et Dray ...

Julien Coupat reste en prison, et une affaire sur J. Dray sort à un bon moment !

Abject.

21 décembre 2008

Divino Amore

Le Christ peut-il apparaître sur la scène d' un théâtre?

Je ne pense pas !

Et pourtant il y a eu à Rome dans les années 1960-1970, une troupe théâtrale d' Origlia Palmi persuadée qu' à travers ses représentations de drames comme SALOME ou 'La Vie de Sainte Bernadette Soubirous', ou l' évocation de Sainte Rita, elle pouvait convoquer sur scène la présence divine.

A chaque fois, leurs tentatives avaient le don de provoquer dans le public l' hilarité générale...surtout des "communistes"

Emu par cette naïveté, cette religiosité aberrante mais touchante, Alfredo Arias se souvient avec cette pièce de ces représentations insensées.

Alfredo Arias, j' ai déjà eu la chance de voir dans ce Théâtre National de Nice deux de ses pièces : Peines de coeur d'une chatte française et Concha Bonita...

MIse en scène de ce théâtre avec des artifices surprenants, loufoques, mais servi par une foi inébranlable, drôle à son corps ...

C' est une pièce exhaltante, émouvante et si comique ....

Chapeau aux comédiens chanteurs, des voix superbes.

Marilù Marini superbe bonne soeur.... Antonio Interlandi, Alejandra Radano et Sandra Guida ...

Du vrai spectacle.

Très bon moment en cette fin d' année 2008, la salle était conquise merci à Alfredo Arias et René de Ceccatty

18 décembre 2008

Infos niçoises

Ciotti a succédé au roi Estrosi comme Président du Conseil Général ... chapeau le pigeon voyageur ! les électeurs du canton de Marc Concas apprécieront cette dérobade, quant à ceux de la Vésubie ils peuvent compter sur votre fidélité...

Le roi Estrosi, ennemi déclaré de l’impôt, est obligé d'augmenter les impôts entre autre à cause de la gestion de Peyrat..

Je souligne que l'impôt est souvent nécessaire et que l'impôt sur les revenus est l' impôt le plus juste s'il n'est pas dévoyé...

Le roi Estrosi estime sur Canal + que reporter une loi c' est l'annuler et après c'est bien car il faut savoir dialoguer ....

La Place Garibaldi est à nouveau en travaux...


14H40 avenue Jean Médecin ce jeudi après midi, circulation du tram en direction de las Planas arrêtée pendant près d'un 1/4 d'heure à cause d'une voiture garée sur le trottoir ...
Voiture de Police, sûr ils étaient en mission !

J'ai noté un déploiement formidable de policiers nationanux et municipaux toute la journée, surtout Avenue Jean Médecin ...

Crainte d'un attentat ?

16 décembre 2008

KOUCHNER LAGARDE ET ALLEGRE ...Merci Canal +

Vidéo envoyée par Libération

Où l' on voit l' honorable Docteur Kouchner parler avec Claude Allègre celui qui sait tout ....

Réflexions...

Des propos divers sur différents évènements survenus en quelques jours.

Eric Emmanuel Schmitt , auteur formidable, je viens de lire un petit livre L' enfant de Noé, histoire inspirée par le père André de Namur, un Juste , un récit très bien écrit et rempli d' émotions.

Le travail du dimanche voulu par le gouvernement Sarkozy /Fillon/Kouchner/ Besson et autres aurait du plomb dans le bide ...Grâce à l' action de quelques députés UMP, je suppose que cette reculade est due en partie à cause de la religion...et cela permettra d' absoudre les patrons hors la loi ...

Réforme des collèges reportée, Darcos avait dit qu' elle passerait, on connaît ses propos sur l' enseignement, les matières étudiées, sur les maternelles : "."Est-ce qu' il est vraiment logique, alors que nous sommes si soucieux de la bonne utilisation des crédits délégués par l’Etat, que nous fassions passer des concours bac +5 à des personnes dont la fonction va être essentiellement de faire faire des siestes à des enfants ou de leur changer les couches? Je me pose la question"

Et récemment à propos de sa réforme reportée  il y a quelques jours Darcos sur RMC le 11 décembre 2008 ...Reculade grâce à l'action politique ou à la peur de la contagion grecque ? Souvenons nous du CPE... les lycéens, les étudiants, puis leurs parents, les syndicats et les partis politiques avaient fait tomber ce projet, et on apprend aujourd' hui que Sarkozy voulait son retrait total ..ah l' amour envers de Villepin,  Sarkozy contre le CPE

Une mère qui a tué sa fille handicapée repasse au Tribunal, acquittée une première fois le Parquet avait fait appel. La cour d' assises de Versailles Lydie Debaine ...Quand je pense à toutes ces sales affaires où on passe vite l' éponge, où un chauffard meurtrier obtient quelques mois de prison avec sursis, ces fraudeurs, ses patrons voyous, ce Préfet condamné qui aurait la grâce de Sarkozy... Et ce sac avec la photo de Carla Bruni nue ? Carla Bruni réclame 125 000 euros .

ADAMO? j' ai exprimé, il y a peu, mon coup de coeur pour TANDEM avec Birkin, Alagna, Arno, Catherine Ringer et Souchon pour sa magnifique chanson "Elle danse".Je voudrais aussi rendre un hommage à un homme BIEN, Salvatore Adamo, Adamo "le tendre jardinier" , Site de Salvatore Adamo

Et Horst Tapper ? Derrick est parti, enfin pas des écrans pour le plaisir des jeunes et surtout des anciens ....

Encore la télévision ... C' est le Président de France Télévision qui doit annoncer la fin de la publicité sur les chaînes publiques, le gouvernement ne fera pas de décret et au diable le Parlement ! ...De Carolis aura-t-il le cran de démissionner  ? Carolis porte parole de Mme Albanel

Jacques Attali, homme intelligent, rempli d' idées... quitte le plateau de Laurent Ruquier, difficile d' accepter des critiques lorsque l' on est un grand intellectuel ! Jacques Attali quitte Zemmour, Naulleau ...et le public

Lancer de chaussures, et "sale chien" envers G. BUSH ! triste fin pour un président minable, encore un terrible affront envers lui et envers le peuple américain ... Jet de chaussures sur Bush

Claude Olievenstein est mort, le psy des toxicos est parti ... je me souviens de sa tête, de ses propos sur ce drame, chapeau Monsieur !

13 décembre 2008

Le clip qui déchire......

Le clip qui déchire

Humour ?

TANDEM une émission du Service Public

Il y a longtemps que j' ai eu l' occasion de voir une émission de cette qualité.

Elle m' a rappelé le Grand Echiquier de Jacques Chancel.

Réunir Jane Birkin et Roberto Alagna c' est déjà très bien, et la présence de leurs amis ou invités fut un enchantement : Abd A Malik, Arno, Bireli Lagrene, Elisabeth Kontomanou, Patricia Petitbon, Eric-Emmanuel Schmitt, Alain Souchon et Salvatore Adamo ...

Beaucoup d' émotion, je salue entre autre Catherine Ringer une grande dame de la chanson, vue il y a quelques années au Théâtre National de NIce dans Concha Bonita

L' orchestre Les Siècles est un très bel et original ensemble musical...

Et la chanson d' Alain Souchon "Elle danse" m' a bouleversé par sa vérité, par sa mélodie.

Merci FRANCE 2 de ce grand moment.

12 décembre 2008

Edito de Jacques Julliard Nouvel Obs

Le clan des Siciliens

On nous avait dit, cet été, que le baril de pétrole atteindrait bientôt les 200 dollars. Qui ça ? Les meilleurs experts. Il vient de passer sous le seuil des 40.

On nous avait dit qu’une réédition de la crise de 1929 était impossible. Qui ça ? Les meilleurs économistes. Tout le progrès de l’analyse et des instruments de correctionen interdisait le retour. Nous y voilà.

On nous avait dit que le keynésianisme était une vieillerie, l’intervention de l’Etat unobstacle à la croissance. Qui ça ? Les meilleurs libéraux. Aujourd’hui, George Bush nationalise à tour de bras, les Etats industriels multiplient les plans de soutien à l’économie, les grands banquiers confient en privé que c’est tout le crédit qu’il faudrait nationaliser.

Quoi encore ? Ah oui ! On nous avait dit, lors de la campagne présidentielle, que Nicolas Sarkozy était fin prêt à gouverner,que les plans étaient faits, qu’il n’y manquait pas un bouton de manchette.

Aujourd’hui, en matière économique, le même Sarkozy se contredit toutes les six semaines. A tout prendre, je préfère le Sarkozy II (la relance par l’investissement) au Sarkozy I (les cadeaux fiscaux).

La première conclusion à tirer de ce bilan, c’est que, depuis l’effondrement du socialisme comme pratique, mais aussi comme théorie, nous vivons sous le régime de l’imposture et de l’intimidation permanentes.

Faute d’être contredits, les petits messieurs péremptoires de la régulation par le marché, les mécaniciens fous de la société automatique se sont mis à raconter n’importe quoi.

En toute impunité. La grande déroute des économies industrielles qui s’annonce, que dis-je ? qui est déjà là, est d’abord une défaite de la pensée. Çà et là, des esprits indépendants lançaient bien, comme une bouteille à la mer, que tout cela ne durerait pas toujours, qu’un jour ou l’autre la formidable bulle spéculative qui s’accumulait à l’échelle mondiale, ne laissant plus à l’économie réelle qu’un rôle de comparse attardé, finirait bien par crever. En pure perte. Une économie virtuelle, dématérialisée, une économie hors-sol, comme il y a une agriculture hors-sol, continuait à obséder les esprits.

Et pourquoi ? Pourquoi cette préférence pour la déréalité ? C’est bien simple.

Point n’est besoin d’être disciple de l’école de Chicago pour le comprendre. Un peu de psychologie y suffit. Parce que ce système a permis l’édification des fortunes les plus subites, les plus démentielles, les plus déconnectées de tout accroissement de la richesse des nations. Les grands patrons, les banquiers, les traders, les sorciers en « conseil » et en « assistance » construisaient des fortunes colossales en pianotant sur leur ordinateur.

La richesse, c’est simple comme une liaison à internet.

C’est la complicité tacite de ces exploiteurs du système, c’est l’omerta des spéculateurs qui ont transformé les cercles dirigeants de la finance en clan des Siciliens.

Bien entendu, cette imposture généralisée n’a été possible que parce que les chefs de gang ont trouvé des relais zélés dans les médias, expliquant à longueur d’antenne que ce qui est bon pour Zacharias, Bernard, Bouton, Forgeard, Tapie et compagnie est bon pour chacun d’entre nous.

Il s’est créé aussi une doxa ultralibérale, sur laquelle ont proliféré les petits rapaces et les grands prédateurs. Il est triste de devoir expliquer la macroéconomie par la micropsychologie des chefs d’entreprise, mais quand la cupidité personnelle tient lieu d’ambition collective, c’est tout le système qui s’écroule dans l’inanité et le mépris.

L’actualité de la semaine nous fournit une bonne illustration de la tartufferie capitaliste ambiante : l’offensive pour banaliser le travail du dimanche, sur laquelle nous attirions l’attention la semaine dernière, et dont la gauche a sous-estimé la gravité.

C’est Laurence Parisot qui a vendu la mèche.

Le volontariat pour travailler le dimanche, elle est contre.

Cette souplesse accordée au travailleur, c’est une « rigidité » pour l’entreprise. Tiens donc !

Vous verrez que le double paiement des jours fériés sera bientôt considéré comme une nouvelle « rigidité ».

Au lieu de proférer des âneries (le retour à l’autorisation administrative de licenciement), le nouveau porte-parole du PS, Benoît Hamon, ferait mieux de mener les combats qui méritent d’être gagnés.

J. J.

Laïcité...vu sur le blog de Julien DRAY


mardi 9 décembre 2008
Une centenaire qui ne fait pas son âge

Nous fêtons aujourd'hui le 103ème anniversaire de la loi de séparation entre les Églises et l'Etat. Cette grande loi votée il y a plus d'un siècle est aujourd'hui la garantie de la laïcité républicaine. Parce qu'elle assure une indépendance de l'État vis-à-vis de toute religion, elle permet à chacun d'exercer sa liberté de conscience. Parce qu'elle interdit à la religion de s'immiscer dans les affaires de l'État, elle évite toute main mise sectaire sur l'administration.

Si aujourd'hui nous continuons à défendre la laïcité, c'est parce qu'elle institutionnalise la tolérance. L'État ne me considère pas comme un musulman, un juif, un chrétien ou un athée mais comme un citoyen. Loin d'une vision communautariste où chaque individu serait cantonné dans son appartenance religieuse, la laïcité est un espace partagé où chacun est libre de croire ou non. C'est grâce à la laïcité que nous pouvons vivre ensemble dans le respect des croyances d'autrui. Si la laïcité me permet d'exercer ma religion sans être inquiété par l'Etat, elle me donne l'obligation de respecter autrui dans sa religion ou ses croyances.

Enfin la laïcité est une liberté. En ces temps de retour du religieux et du fanatisme, elle est la matrice et le cadre de toute émancipation intellectuelle. C'est ce concept qui était au cœur de l'école de la République pour former des citoyens libres et responsables. C'est ce projet d'éducation civique qu'ont porté pendant plus d'un siècle les instituteurs de toute la France. Et c'est leur énergie qui a permis de transmettre au sein d'une école laïque les valeurs de liberté et d'égalité.

A plusieurs reprises, le Président de la République a avancé le concept de laïcité positive. Pour ma part je ne vois pas en quoi la laïcité telle que nous la pratiquons depuis 103 ans est négative. Comme je le disais plus haut, elle assure le respect de toutes les religions et la liberté de conscience.

Ce que je crains, en revanche, c'est que sous le prétexte de dépoussiérer la loi de 1905, on prépare un recul de la laïcité. Je ne pense pas comme le Président, qu'il faille imaginer un système où le prêtre aurait une plus grande influence que le maître d'école. Je continue de penser que la laïcité, parce qu'elle représente la neutralité absolue de l'État, ne peut pas être « positive », c'est-à-dire ne plus être neutre avec les religions. Ce n'est pas son rôle. Son rôle est d'établir clairement une séparation entre la sphère publique et la sphère privée.

En ce jour de commémoration de la laïcité, restons vigilants pour préserver cette pierre angulaire de notre pacte républicain.

Julien Dray

11 décembre 2008

Emmanuel Todd sur France Inter : l' Europe, la crise ...


France Inter - Emmanuel Todd
envoyé par franceinter

Il estime, entre autre, que la crise actuelle est "très différente de celle de 1929. On va vers quelque chose d’aussi grande ampleur. Mais pour notre bonheur et notre malheur, on n’a pas de croyances collectives. Pour notre malheur, parce que c’est très difficile d’organiser quelque chose si personne ne croit à rien, c’est une sorte de narcissisme généralisée des comportements mais d’un autre côté on n’est pas menacés par le fascisme. Le plus grand risque c’est une dérive autoritaire, l’émergence de l’état répressif"..... il va peut-être y avoir une remise en marche de l’action politique par la baisse des revenus des nouveaux diplômés ".

A propos de la situation actuelle en Grèce, il s’est interrogé sur les conséquences de la crise : " qu’est ce que cela donnera en Allemagne, dans l’Italie de Berlusconi ? "s'est il interrogé.

Pour la France, il est confiant et croit en la jeunesse française, elle repartirait vers la gauche et l'égalité...

Kouchner, Rama Yade et Carla

Entendu ce matin sur RTL, une phrase bizarre...

L'honorable KOUCHNER aurait été un porte flingue contre Rama Yade... pour faire entrer lors du prochain remaniement gouvernemental : CARLA BRUNI !

Impossible de trouver sur le net ses propos que j'ai entendus, sur RTL.fr je n'ai rien trouvé.

Ai-je rêvé ?

NON !

Et ce serait vraiment une histoire de politique bananière, du népotisme ...

Télé sous contrôle, fichage des citoyens, régression sociale en tout genre ...

Décidemment rien ne va plus dans le pays des Droits de l'Homme

Robert Badinter et les Droits de l'Homme Nouvel Obs

Robert Badinter : "Le 11 septembre sonne le glas de l'universalité des droits de l'homme" - Nouvel Obs

La France est-elle à la hauteur de ces promesses? Robert Badinter, ancien garde des Sceaux, ardent défenseur des droits de l'homme, répond et s'alarme de les voir contestés dans une grande partie du monde et trahis en Occident.

Il y a dix ans, c'était l'apothéose: les droits de l'homme étaient reconnus comme la dimension morale de notre temps.

Le 11 septembre a sonné le glas de cette parenthèse. Lire l'interview de Robert Badinter dans le Nouvel Observateur

09 décembre 2008

René Cassin et la Déclaration universelle des droits de l'Homme


Fils d' un niçois, RENE CASSIN est né le 5 octobre 1887 à Bayonne...c' est "vieux"

Pourtant, il est dans nos têtes, pas grâce à son boulevard à Nice, non c' est tout simplement que cet homme est un HONNETE HOMME, un GRAND HOMME.

Compagnon de la Libération, principal auteur de la Déclaration Universelle des Droits de l' Homme, Prix Nobel de la Paix en 1968...

A noter, En 1969, il utilise l' argent du prix Nobel dans la fondation de l' Institut international des Droits de l' HOMME(IIDH).

60 ans la DUDH....

Et toujours les mêmes persécutions, les mêmes discriminations, avec une société toujours ancrée sur le profit, l' exploitation des plus faibles...

Des tyrans sont toujours à la tête de pays plus ou moins pauvres, des pauvres crèvent partout de faim, de misère, des "démocrates" n' hésitent pas à favoriser leurs propres intérêts et ceux de leurs amis ...

Un clip d'Amnesty International Belgique ...



07 décembre 2008

TRYO........

                                     MARCHER DROIT

                                 TRAVAILLER PLUS

                                 HYMNE DE NOS CAMPAGNES

06 décembre 2008

Victoria Abril à Nice

OLALA..

Un vrai bonheur.

Musique, flamenco, Vian, Barbara, Gainsbourg, Nougaro, Piaf...

Une sacrée bonne femme, une bonne chanteuse, de très bons musiciens et danseurs.

Vive le Théâtre National de NIce !

05 décembre 2008

J F TEALDI de la liste Changer d'ère aux municipales niçoises ...dans un chat sur le Monde.fr

Jean-François Téaldi : "Cette réforme assassine l' audiovisuel public"

LEMONDE.FR

L'intégralité du débat avec Jean-François Téaldi, porte-parole de l'intersyndicale de l'audiovisuel public, vendredi 5 décembre, à 11 h .

Dans un "chat" sur Le Monde.fr, vendredi, Jean-François Téaldi, l' un des porte-parole de l' intersyndicale de l' audiovisuel public, dénonce une réforme "qui ramène à une télévision d' Etat".


Fédé : Que pensez-vous de la guérilla parlementaire actuellement en cours à l' Assemblée ? Est-ce vraiment une bonne chose pour la télé publique ?

Jean-François Téaldi : Je ne crois pas qu' il y a guérilla parlementaire, il y a en fait véritable débat, et c' est ce dont ne voulaient absolument pas le gouvernement et la majorité, puisqu' ils avaient décrété la procédure d' urgence, soit une seule lecture à l' Assemblée et une seule lecture au Sénat, prévues sur une ou deux journées.

Ils comptaient bien faire passer la réforme sans qu' il y ait un débat public et citoyen. Or avec la bataille d' amendements que mènent les groupes socialiste et communiste, on a ce débat de fond, non seulement dans l' Hémicycle, mais dans le pays, et c' est plutôt une bonne chose par rapport au projet néfaste du président de la République et de son gouvernement.

Artwo : D'après les discours des candidats en 2007, tout le monde s' accorde pour dire que l' audiovisuel public est sous-financé. Que proposent les syndicats ?

Jean-François Téaldi : Tout d' abord, le modèle économique qui existait depuis plusieurs années, reposant tout à la fois sur la redevance pour 70 % des ressources et sur la publicité pour 30 %, était un modèle économique qui marchait, puisque l' audiovisuel public rendait chaque année des comptes équilibrés.

Aujourd'hui, dès l' annonce de Nicolas Sarkozy le 8 janvier, les recettes publicitaires de France Télévisions ont chuté de 20 %, créant un manque à gagner de plus de 200 millions d' euros par rapport au budget prévisionnel.

Pour la première fois depuis des années, le budget 2008 fait apparaître un bilan négatif qui risque d' atteindre les 160 millions d' euros. Pour 2009, avec la suppression de la publicité après 20 heures, la direction de France Télévisions espère 260 millions d' euros de rentrées publicitaires avant 20 heures, mais il n' est pas du tout sûr que cet objectif soit atteint.

On voit donc bien, au-delà du sous-financement, que ni le gouvernement ni la commission Copé n' ont trouvé de modèle économique alternatif depuis dix mois.

La proposition de la CGT, c' est d' obtenir un moratoire sur la suppression de la pub, d' augmenter la redevance pour la porter par palier annuel au niveau moyen européen (161 euros au lieu de 116), et de limiter la publicité à 25 % du chiffre d' affaires France Télévisions. Si la suppression de la pub est votée par le Parlement, nous demandons qu' un bilan d' étape soit fait fin 2009 afin de voir si le système économique modifié est viable.

Zorglub : Pourquoi devrait-on avoir une télévision d' Etat, payer une redevance obligatoire, et n' avoir le choix ni des dirigeants, ni des programmes ?

Jean-François Téaldi : D' abord, l' audiovisuel public n' est ni une télévision ni une radio d' Etat, elle est une télévision et une radio publiques, ce qui est quand même différent. En revanche, effectivement, ce qui débouchera après le vote de la loi, avec la nomination des PDG de France Télévisions, Radio France et de l' audiovisuel extérieur en conseil des ministres nous ramène à une télévision d' Etat telle que nous la subissions à l' époque d' Alain Peyrefitte, où c'était le ministre de l' information qui dictait tous les soirs les contenus des journaux et des programmes aux chaînes de télévision et de radio. C' est un recul démocratique de quarante ans.

Bien entendu, les représentants du Parlement siègent déjà dans le conseil d' administration des différentes sociétés, ils peuvent ainsi contrôler chaque année l' utilisation des deniers publics. De plus, l' audiovisuel public est régulièrement contrôlé par le contrôle d'Etat et par le ministère du budget.

Sophie_dapres : Y a-t-il un front commun syndicats-direction contre la réforme ?

Jean-François Téaldi : Il y a tout d' abord un front commun de l' ensemble des syndicats de l' audiovisuel public qui dure depuis plus de dix mois maintenant, qui a réussi à mobiliser à trois reprises notamment l' ensemble des salariés les 13 février, 18 juin et 25 novembre, avec trois manifestations ayant rassemblé à chaque occasion plus de 3 000 salariés, et avec des taux de grévistes atteignant 80 à 90 % dans l' ensemble des sociétés.

Jusqu' à l' été, le PDG de France Télévisions semblait assez proche des préoccupations de l' intersyndicale. Aujourd'hui, s' il acceptait de diriger une entreprise dont il sait pertinemment qu' il n' en aura vraisemblablement pas les moyens financiers, il porterait une lourde responsabilité.

Nicolas : En quoi le fait de supprimer le JT national de France 3 vous choque ? La légitimité de France 3 n' est-elle pas dans le régional ?

Jean-François Téaldi : La force de France 3 depuis sa création est d' être à la fois une chaîne nationale et régionale. C' est la synergie entre les sites régionaux et le national qui fait la force et la différence de la société. Le "19/20" est une vitrine nationale des reportages fabriqués en régions. C' est de là qu' il tire son originalité et qu' il est différent éditorialement du "20 heures" de France 2. Les plus de 5 millions de téléspectateurs qui le regardent tous les soirs l' ont bien compris.

Face à l' information des chaînes privées, c' est un enjeu démocratique que de maintenir le pluralisme de l' information de service public grâce aux entités éditoriales de France 2 et de France 3.

Gerard_pas_holtz : La programmation de rentrée très people (Courbet, Hondelatte), au détriment de la réflexion sur les contenus, ne prouve-t-elle pas qu'il faut changer quelque chose à France 2 ?

Jean-François Téaldi : Nous sommes souvent critiques sur le contenu à la fois des journaux et des émissions de programmes. Cela dit, il est incontestable, malgré quelques dérives que vous citez, que les grilles du service public sont totalement différentes de celles du privé.

C' est sur le service public que l' on retrouve plus de 60 % des émissions de spectacle vivant diffusées sur l' ensemble du paysage audiovisuel français, c'est sur le service public que l' on trouve des cases documentaires en prime time, c' est sur le service public que se déroulent les débats politiques hors périodes électorales.

La grille de rentrée de janvier 2009 montrera la différence qu' il y a entre le public et le privé, avec des rendez-vous hebdomadaires musicaux, une case cinéma le samedi, de nouveaux rendez-vous littéraires, entre autres choses.

Il faut savoir que lorsque France Télévisions diffuse un opéra en début de soirée, ce sont plus de 2 millions de téléspectateurs qui sont devant leur poste, et cela fait partie de nos missions.

Titem : Pour garantir l' indépendance de la télévision publique, n' aurait-il pas fallu s' inspirer de la BBC, dont le président n' est pas nommé par le premier ministre, et surtout dont le budget s' étale sur une période de dix ans, ce qui lui permet d' investir à long terme ?

Jean-François Téaldi : L' organisation de la BBC sur ces questions est un modèle à suivre. Même si on a pu constater lors de la guerre civile en Irlande que l' information était assez souvent censurée. Nous ne pouvons plus nous satisfaire d' un CSA qui ne représente plus la diversité des opinions existantes dans le pays, avec un seul membre de sensibilité de gauche.

Il faut réformer le CSA, il faut que les représentants des salariés y siègent, ainsi que les représentants des téléspectateurs. Cela dit, il vaut mieux des PDG nommés par le CSA que par le conseil des ministres.

C' est quand même un filtre par rapport au pouvoir politique. On nous dit souvent que le CSA n' a jamais nommé un président qui ne soit voulu par le pouvoir en place, c' est faux. Au milieu des années 1980, Philippe Guilhaume, dont ne voulait ni la droite ni la gauche, avait été nommé par un CSA à l' époque pluraliste.

Artwo : Le projet prévoit-il de réduire le nombre de chaînes publiques ? Serait-ce une bonne chose, ne serait-ce que d'un point de vue économique ?

Jean-François Téaldi : Dans tous les pays d' Europe, lorsqu' on a réduit le périmètre de l' audiovisuel public, c' est l' ensemble de l' audiovisuel public qui s'en est trouvé affaibli. Je ne pense pas que nous puissions réagir seulement en termes économiques lorsqu' on parle d' information et du pluralisme nécessaire.

Le projet ne prévoit pas explicitement de réduire le nombre de chaînes, mais dans la mesure où il ne les cite plus nommément, il sera possible à tout moment d'en supprimer une pour faire face à l' asphyxie financière qui s' annonce.

Roroahawaiii : A votre avis, France Télévisions aura-t-elle les moyens de rivaliser avec les chaînes privées en terme d' audience ? Ne risque-t-on pas de voir apparaître une télévision qui, sans la pub, ne verra plus l' intérêt de faire de l' audience ? Aux Etats-Unis, la chaîne PBS est devenue une chaîne élitiste dénigrée par la classe populaire et qui ne survit que grâce au don des classes aisées. Que pensez-vous de ce modèle ?

Jean-François Téaldi : Je pense que l' audiovisuel français n' a pas besoin de modèle. Mais il est vrai que le projet de ce gouvernement vise peut-être à terme, par l' asphyxie financière, à réduire l' audience de l' audiovisuel public au niveau de celui de PBS aux Etats-Unis, soit 5 % environ. Il est indispensable que le service public fasse de l' audience, il est vecteur de cohésion sociale.

Lb : Que pensez-vous des gens qui estiment qu'il y a un véritable sureffectif à France Télévisions ?

Jean-François Téaldi : La BBC, que l' on prend souvent en exemple, a un budget et un personnel trois fois supérieurs à ceux de France Télévisions pour assumer les mêmes missions. Il faut savoir aujourd'hui que les journalistes reporters d' images de France 3 effectuent jusqu' à trois reportages par jour, au détriment de la qualité de l'information et de leur santé.

Charlie : On parle beaucoup du mode de nomination du président de la télé publique, de la disparition de la pub... mais peu du contenu et des attentes des téléspectateurs que nous sommes. Les syndicats également ont un discours "technique" ! Ne pourrait-on pas commencer par un débat sur : "Qu' est-ce qu' une chaîne de service public ?"

Jean-François Téaldi : L' intersyndicale ne s' est pas contentée de défendre le financement de l' audiovisuel public. Nous avons fait moult propositions lors de nos auditions par la commission Copé, moult propositions à la direction de l' antenne de France Télévisions.

Nous pensons qu' il faut revenir aux fondamentaux de ce qu' était l' audiovisuel public dans sa triple mission d' informer, de distraire, de cultiver.

La CGT a ainsi proposé de mettre en prime time un magazine sur les migrations, que nous avons élaboré durant près d' un an avec les associations s' occupant de ces questions, comme le Gisti, la Cimade, le MRAP... Sans réponse pour l' instant de la part de la direction.

Nous avons également proposé que l' outil de production de France 3 réalise un plus grand nombre de captations des spectacles vivants produits et diffusés dans les régions (théâtre, opéra...). Non seulement pour exposer au plus grand nombre ces créations régionales, mais aussi pour les garder en mémoire. Mais cela demande des moyens supplémentaires dont nous ne sommes pas près de disposer.

Zlot : Si les rentrées d'argent disparaissent, les diffusions de spectacles vivants et de documentaires dont vous parliez, ne risquent-elles pas de disparaître elles aussi ? Et les productions en régions également risquent d' être menacées. France Télévisions, ce ne doit pas être que Paris !

Jean-François Téaldi : Tout à fait d' accord. Quand je vois que des députés de droite insistent pour que nous fassions plus de programmes sur la diversité, nous ne pouvons être que d' accord. Mais encore faudra-t-il les moyens pour les fabriquer. D' ores et déjà, cette année, des projets ont dû être reportés par manque de financement. La production en région et dans les départements et territoires ultra-marins est effectivement menacée.

Naaba : Le candidat Sarkozy préférait, dixit un article du Monde d' aujourd'hui, plus de publicités plutôt qu' un service public dans l' incapacité de financer ses programmes. Qu' est-ce qui a pu occasionner un tel revirement, selon vous ?

Jean-François Téaldi : Les promesses du président de la République n' engagent que ceux qui les entendent. Il s' était déclaré président du pouvoir d' achat, on voit ce qu' il en est aujourd'hui. Il avait promis qu' il n' y aurait plus de SDF, on voit ce qu' il en est aujourd'hui. Il avait promis qu' EDF ne serait pas privatisée, on a vu ce qu 'il en est.

C'est exactement la même chose pour l' audiovisuel public, pour l' éducation nationale, pour la SNCF, pour la justice, pour La Poste et pour la santé. Nous sommes devant une entreprise de démolition de l' ensemble des services publics à la française. Cela dit, il est possible de le faire reculer. La preuve : la mobilisation autour de La Poste a fait reculer l' échéance de sa privatisation.

En ce qui concerne l' audiovisuel public, le grand écho donné par la presse écrite à ce qui se passe dans l 'Hémicycle montre le véritable but de la réforme : assassiner l'audiovisuel public. Pourquoi le Sénat, qui a déjà retoqué la loi Boutin voilà quinze jours, loi qui s' apprêtait à casser le logement social, ne retoquerait-il pas la réforme de l' audiovisuel ? Nous vous engageons, d' ailleurs, à signer la pétition demandant le retrait de cette réforme lancée par Marianne.

Chat modéré par Chat modéré par Daniel Psenny et Nabil Wakim

Humour décoiffant ......

04 décembre 2008

Non à la semaine de 7 jours ....

La chronique de Jacques Julliard

En bon français, c’est-à-dire en français courant, le dimanche n’est pas un jour de semaine. La semaine administrative peut bien compter sept jours, dans le vécu des gens elle compte six jours de semaine et un dimanche : c’est une sacrée nuance que l’on voudrait voir disparaître. Pourquoi ?

Il ne s’agit pas d’une argutie de vocabulaire. Si les incidences économiques de la mesure envisagée paraissent faibles, les enjeux sociaux et politiques sont considérables.

Commençons par l’économie. On essaie de nous faire croire que la mesure est destinée à lutter contre les effets de la crise, à relever « le défi de la mondialisation » (sic) et à « travailler plus pour gagner plus ». Chansons et fariboles. L’ouverture des magasins le dimanche ne créera pas 1 euro de pouvoir d’achat supplémentaire dans la population, qui réduira ses achats en semaine au profit du jour « férié ». Certes, les travailleurs du dimanche toucheront ce jour-là double salaire. Mais quand le système sera généralisé, il est clair qu’on y renoncera puisqu’il ne s’agira plus alors de compenser une contrainte particulière : jeu de dupes !

Autre question : qui paie, qui paierait ce surcroît de salaire ? Le consommateur, bien entendu. L’ouverture des magasins le dimanche va évidemment dans le sens de la hausse des prix. Il en va de même du considérable gaspillage d’énergie qu’entraînerait le nouveau système. En vérité, cette offensive du gouvernement est une entreprise en trompe-l’oeil, mal étudiée, mal discutée, un gadget pseudomoderniste qui jette le trouble jusque dans les rangs de la majorité.

En revanche, les objectifs sociaux de la mesure sont des plus clairs. Il s’agit de donner un nouveau coup au petit commerce. Loin d’encourager la baisse des prix, elle favorisera les ententes entre grandes surfaces constituées en oligopole commercial. Dans l’intérêt du consommateur, la concurrence entre les services rendus par les grandes surfaces et par ceux du commerce de proximité doit être défendue : concurrence tarifaire, mais aussi concurrence en termes de qualité et de commodité.

Surtout, il s’agit de savoir vers quel type d’urbanisme on entend s’orienter. Les villes sans centre-ville ou dont les centres-villes ont été énucléés par la spéculation sont de véritables cauchemars, des friches anxiogènes. Si l’idéal du cadre de vie moderne est de travailler à La Défense, de dormir à Sarcelles et de faire ses courses le dimanche après-midi à Belle-Epine, que l’on nous le dise tout de suite.

Il s’agit donc bien, au-delà du bavardage modernisateur, d’un véritable enjeu de civilisation. La portée symbolique et philosophique de l’offensive capitaliste est immense et n’aurait pas échappé à un Karl Marx. Il s’agit de savoir si le travail est fait pour l’homme ou l’homme pour le travail. Faire de l’homme un auxiliaire du système économique sous prétexte que the business must go on, c’est l’aliéner radicalement. De tous les « acquis sociaux » que la classe ouvrière a fini par conquérir, le repos hebdomadaire est, avec la Sécurité sociale, le plus important. Il consacre la dignité du travailleur à être autre chose qu’un travailleur, son droit, une fois par semaine, de se reposer mais aussi de voir ses amis, de prier Dieu s’il le désire, de se cultiver, de se distraire.

Certes, en tout état de cause, le principe de la reconstitution de la force de travail du salarié sera maintenu. Mais ce n’est pas de repos hebdomadaire que l’on a besoin, c’est de repos en commun. Quand la femme travaille le jour et l’homme la nuit, et qu’ils en sont réduits à baiser sur le palier, eh bien, il ne faut pas s’étonner que la vie familiale tombe en ruines. Quand les enfants restent tout le dimanche devant la télé pendant que la maman est en train de vendre des couches-culottes dans le supermarché du coin, étonnez-vous que l’éducation soit négligée.

Privé de toute concurrence, fût-ce la plus détestable, le système capitaliste est en train de poser le masque et de jeter une lueur blafarde sur ce que l’on appelait naguère encore les progrès de la civilisation.

Chronique de J. Julliard  Nouvel Obs du 4 au 10 novembre 2008

Bella Ciao ...


Bella Ciao
envoyé par marylin747

Trouvé sur le site http://lalettredejaures.over-blog.com/article-25368755.html

Dézinguage de l’ordonnance du 2 février 1945

Une société saine dans un corps sain

Juste avant la remise du rapport au sujet du dézinguage de l’ordonnance du 2 février 1945 sur l’enfance victime de la société des adultes; Frédéric Lefebvre, le porte parole de L’UMP souhaitait hier dépister les troubles du comportement chez l'enfant de moins de trois ans

A première vue, rien d' inquiétant car ce doit être un ballon d’essai destiné à tromper l’opinion à la veille de la remise des propositions d'André Varinard au sujet de l’ordonnance de 1945. Ce rapport sera aujourd'hui entre les mains de Rachida Dati. Sachant que ces propos sur les enfants de moins de trois ans vont soulever l’indignation du plus grand nombre, Frédéric Lefebvre espère sans doute faire passer les propositions du rapport Varinard comme une lettre à la poste. En effet, dans ce rapport, on ne parle que des enfants de 12 ans.

C' est donc certainement un leurre destiné à détourner l’opinion publique du vrai sujet d' actualité. Cette méthode est très prisée depuis un certain temps par ce gouvernement. Et le comble c' est que cela marche assez bien. On pourrait synthétiser cette coutume de l' UMP comme cela: je demande publiquement 60, alors que je me contente de seulement 40; lorsque la transaction est réalisée à 40: je suis le plus heureux. C' est vieux comme le monde et cela s' appelle de la manipulation, certes de premier degré, mais ce niveau suffit actuellement.

Cette ritournelle sonne comme un jeu d' enfant à priori, mais lorsque l'on se penche d' un peu plus près sur la question, il y a clairement une volonté appuyée du président d' avancer dans ce sens là. L' an dernier au mois d'avril Nicolas Sarkozy déclarait lors d'un entretien avec Michel Onfray au sujet de l' inné et de l' acquis: "Je ne suis pas d' accord avec vous. J' inclinerais, pour ma part, à penser qu' on naît pédophile, et c' est d' ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie. Il y a 1 200 ou 1 300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n' est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable. Prenez les fumeurs: certains développent un cancer, d' autres non. Les premiers ont une faiblesse physiologique héréditaire. Les circonstances ne font pas tout, la part de l' inné est immense". Comme quoi on peut être président et dire des âneries.

Le mot hérédité est lâché, et à lui seul il est le prétexte à la descente aux enfers législatives que les enfants, violents ou non, de 3 ans ou bien de 12 ans vont subir dans les années à venir. Après avoir liquéfié les tissus sociaux grâce à la paupérisation du plus grand nombre au travers d' inégalité entre hommes jamais égalées par le passé - la prison guette désormais les plus pauvres ainsi que leurs enfants de générations en générations. La boucle est bouclée, cette idéologie comporte plusieurs variantes locales, mais en France Nicolas Sarkozy y mêt du coeur avec des idées d' un autre âge. Il n' est que le pantin d' une musique libérale qui a sévie longtemps par le passé et qui se poursuit ici. Qui aurait dit il y a seulement deux ans que de telles aberrations pourraient être reprises au sommet de l' état? certainement pas moi.

par peuples net

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Et qui entend on à gauche, au PS à ce sujet ?

Marylise Lebranchu, ancienne garde des Sceaux PS : "Dans ce rapport, il y a des choses extraordinaires, il y a soixante-dix mesures. Il y a des choses qui ont été bien pensées, sur la prévention, sur la progressivité des peines, sur la remise à la protection judiciaire de la jeunesse. Et puis, il y a quelques points, comme (la responsabilité pénale fixée à 12 ans) qui font froid dans le dos". "Le discernement du magistrat, sur la responsabilité d' un enfant, parce que c' est encore enfant à cet âge-là, c' est ce qu' il y avait de mieux", a-t-elle jugé, défavorable à une "barrière" fixée sur un âge précis, qui empêcherait notamment une "enquête pour la victime" si l' enfant a moins de 12 ans.
"Parce qu' on met quelques points qui vont fracasser le dossier, cliver les gens, les magistrats, les avocats, les éducateurs (...), du coup, ça va passer comme un rapport répressif, alors qu' il y avait quelque chose à faire". (Déclarations sur BFM-TV et RMC, mercredi 3 décembre)
Elle voit dans l' abaissement de la possibilité d' incarcération à 12 ans "une façon de braquer tout le monde : magistrats, avocats, psychologues, éducateurs". Pourtant ce rapport "était bien parti", avec "de très bonnes choses dans les 70 mesures". Mais introduire la question de l' âge c' est "un signe donné à une population : vous en avez marre des jeunes hein ? Eh bien on va les incarcérer plus tôt...". Quant à la référence à l' ONU - le conseil des droits de l' enfant cite l' âge de 12 ans - la députée socialiste tranche : Rachida Dati "n' a pas tout lu ! Etre ministre de la justice, c' est très important, très grave. Il faut tout lire. Pourquoi on met 12 ans à l' ONU ? Parce que des pays incarcèrent avant".
"On veut faire progresser l' ensemble des pays. Et nous on se sert de ces progressions possibles pour régresser. C' est idiot...". (Déclarations sur LCP-France Info-AFP, mercredi 3 décembre)
Elisabeth Guigou, ancienne garde des Sceaux PS : "Ce qui serait très grave, c' est qu' on revienne complètement sur l' esprit de l' ordonnance de 1945. L' ordonnance de 1945, c' est la priorité à l' éducatif, parce que ce sont des enfants." Il serait "extrêmement préoccupant" pour les mineurs délinquants qu' il n' y "ait qu' une seule réponse judiciaire", et "qu' on n' élargisse pas le sujet à tout l' éducatif". La prison comme "seule réponse", "non seulement c' est très choquant, (...) mais en plus c' est inefficace". (Déclarations sur Europe 1, mercredi 3 décembre).

Le Syndicat de la magistrature (SM, gauche) dénonce "une vision réactionnaire et répressive de l' enfance" à travers un rapport qui "remet en cause de manière radicale les spécificités de la justice des mineurs" avec notamment sa "primauté des réponses éducatives". (Communiqué, mercredi 3 décembre)

 

J' aurai aimé entendre plus de réactions...Les médias nous squizzent ou on a trop de choses à discuter à gauche que de s' occuper de ces aberrations ?

Peu de réactions aussi à propos du latin et du grec menacés dans l' enseignement,  comme pour les concours les questions de culture générale.

A croire que l' on veuille singer le Président de la République et ses amis du showbiz, pour qui la culture a peu d' importance, moins que le pognon !!!

TRISTE FRANCE SOUS SARKOZY

En ordre de marche et vite les forces de progrès ! ! !

30 novembre 2008

LE MONDE l' opinion de Louis Gautier délégué national du Parti socialiste.

En démocratie, une voix de majorité suffit. Au Parti socialiste, avec une centaine de voix d' avance pour Martine Aubry, le compte pourtant n' y est pas. Ce score très serré exigerait en effet que les conditions d' obtention de la victoire soient irréprochables. Les bulletins, de plus, ne doivent pas encourir, comme  c' est le cas ici et pour les deux camps, le soupçon d' être des bulletins de trop, entachés de fraude ou bourrés dans les urnes.

Le Parti socialiste a beau être, de toutes les formations politiques françaises, celle dont les procédures internes sont les plus transparentes, personne n' ignore plus aujourd'hui qu' il n' est pas le modèle démocratique qu' il prétendait être. Bien des turpitudes sont maintenant étalées au grand jour : délivrance de fausses cartes, listes d' émargement introuvables, votes oubliés et retrouvés par miracle. L' opération de récolement des votes fut une pantalonnade. Ce serait drôle si...

La fraude électorale dans les fédérations, voilà bien un sujet sur lequel les responsables socialistes ont laissé croître l' herbe. Sauf quand la triche atteignait des sommets, tout le monde au PS s' en accommodait. Car, dans le vieux parti, il était admis que la légitimité ne pouvait pas sortir toute casquée des urnes. Elle procédait depuis toujours d' une mécanique des fluides où le vote militant, même librement exprimé, se trouvait canalisé par le rapport de force des courants, lui même surdéterminé par le poids des fédérations.

C' est ce qui, depuis le congrès d' Epinay, a permis de dégager des majorités et toutes les synthèses. Il en a été ainsi jusqu' à cette petite merveille d' horlogerie fabriquée au Mans par François Hollande, dont le dérèglement déclencha une machine infernale qui vient d' exploser en deux temps : aux primaires de 2007 et au congrès de Reims en 2008.

La primaire de 2007, entre trois candidats issus de la même majorité, avait en effet déjà sérieusement mis à mal le système. L' issue du scrutin n' était pas un choix d' idées mais de personnes.

A cette occasion, il ne fut plus possible de dissimuler une contradiction majeure dans les rangs socialistes : leur conversion, effrontément niée, à la présidentialisation du régime et à la présidentialisation de leur parti.

Sinon, pourquoi avoir adopté le quinquennat et l' inversion du calendrier pour les législatives ?

Ces deux réformes institutionnelles consacrèrent définitivement l' élection présidentielle comme la seule clef de l' alternance. Sinon, pourquoi organiser hier des primaires internes et élire aujourd'hui au suffrage universel direct le premier secrétaire ?

Ce n' est pas le moindre des mérites de Ségolène Royal d' avoir tiré, sans hypocrisie, les conséquences de cette évolution en plaidant pour l' élargissement de la base militante du PS et en recherchant, ce qui lui est reproché, une mobilisation partisane autour de sa personne.

Martine Aubry fait d' ailleurs la même analyse sur la personnalisation du pouvoir au PS, mais sans l' avouer.

Pour cette raison, elle a finalement préféré se lancer seule au congrès de Reims plutôt que de rechercher une synthèse avec d' autres.

C' est ce qui l' affaiblit aujourd'hui.

Son score, étriqué, n 'aurait pas été contestable si elle avait trouvé un accord avec Bertrand Delanoë ou Benoît Hamon et construit une majorité.

Au lieu de cela, sa légitimité reste adossée au résultat de sa motion (25 %) et ne tient qu' à une poignée de suffrages.

Une chose est sûre : quand bien même le traumatisme électoral serait surmonté, le PS est devenu ingouvernable. L' épisode dramatique que le parti traverse montre d' ores et déjà que l' élection au suffrage universel du premier secrétaire, quand les autres instances dirigeantes du parti sont formées au prorata des suffrages obtenus par chaque motion, est une absurdité.

Deuxième leçon de cette crise, il n' est pas possible que le PS puisse prétendre organiser des primaires à gauche, s' il ne fait pas un grand ménage chez lui pour devenir à la fois une grande formation populaire et une formation vraiment démocratique.

Le PS souffre à la fois de ne pas ressembler à la société de ses électeurs et de ne pas incarner la communauté de ses militants.

Il est écartelé entre plusieurs caractéristiques contradictoires. Comme machine électorale pour les présidentielles, il est un "parti attrape-tout" qui s' adresse plus à des sympathisants qu' à des adhérents. Il est surtout un parti d' élus, ce qui explique la dissociation souvent problématique entre les attentes de sa base militante et les préoccupations de la direction. Enfin, son fonctionnement est de plus en plus affecté par l' autonomie des fédérations en roue libre.

Le PS a du mal à drainer et à fidéliser ses sympathisants parce qu' il apparaît trop fermé sur lui-même. Le nombre d' adhérents au PS stagne. Le renouvellement des militants est problématique. La cotisation réduite à 20 euros avait permis de porter le nombre des adhérents de 130 000 à 210 000 en 2007 mais la déception engendrée par la défaite à la présidentielle et les terribles divisions du PS ont suscité depuis une hémorragie chez les nouveaux venus et les anciens militants dégoûtés.

D' où un parti réduit pratiquement de moitié à la veille du congrès de Reims et un fort taux d' abstention au moment du vote des motions. Le mal est profond et ne peut qu' empirer sans une régénération profonde du parti.

Depuis plusieurs années, le parti, ses fédérations, ses sections, semblent s' être claquemurés avec les résultats que l' on connaît. Le PS est une machine électorale moyennement efficace pour la présidentielle. Les fédérations vivent fermées sur elles-mêmes et verrouillent les investitures, tant pour les mandats locaux que pour les mandats nationaux et européens, ce qui est déraisonnable. Le Parti socialiste s' étiole. Il se vide par le bas. Il ne parvient pas à recruter en nombre des adhérents ni à garder les nouveaux. Il s' ossifie par le haut : il peine à diversifier l' origine et à rajeunir la population de ses élus.

Le PS doit prohiber certaines pratiques qui affectent son fonctionnement démocratique. La sélection des adhésions ne doit pas être un moyen d' obtenir des votes bloqués. Il est important que le contrôle des élections puisse à l' avenir être correctement assuré. Il faut enfin corriger le poids excessif de certaines fédérations qui sont historiquement accoucheuses de congrès. Il y a, en effet, au PS des bourgs pourris comme en comptait autrefois le Royaume-Uni.

Du coup, le pays légal des socialistes n' est pas leur pays réel. Que les congrès dépendent de quatre ou cinq grosses fédérations, sur une centaine, qui sont surreprésentées est une hérésie.

Il faut en finir avec certaines formes de clientélisme politique d' un autre âge, avec certaines pratiques politiciennes.

C' est à quoi doit s' atteler en priorité la direction qui va prendre les commandes Rue de Solférino, tout son crédit en dépend. Le PS a besoin d' un vrai renouveau. Qu' on ouvre les portes, qu' on respire ; et basta les combines !

Louis Gautier est délégué national du Parti socialiste.

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Mes amis socialistes ont donné un triste pourtant, pourtant ce parti est un parti démocratique, certainement plus ouvert, plus clair que d' autres, en particulier l' UMP.

J' espère que 2006,2007 et 2008 trois années déplorables pour l' image des socialistes et de leur parti seront vite oubliées, que la nouvelle Direction saura nettoyer certaines règles, que des mauvaises et vieilles pratiques seront éradiquées.

Et que les militants, les adhérents auront leur mot à dire et que les adhésions reprennent pour en faire un vrai parti démocratique.

26 novembre 2008

PS Novembre 1918 ....

 

Romain Ducoulombier, agrégé et docteur en histoire, est actuellement enseignant à l’université de Metz. Après avoir obtenu en 2003 le Prix de la Fondation Jean-Jaurès, il a soutenu en 2007 à Sciences Po Paris une thèse sur les origines du communisme en France, sous la direction de Marc Lazar. Il a co-dirigé récemment un ouvrage sur les majoritaires socialistes pendant la Première Guerre mondiale, « Les socialistes français et la Grande Guerre. Ministres, militants, combattants de la majorité, 1914-1918 » (éditions universitaires de Dijon, 2008).

Une référence pour les socialistes :

25 novembre 2008

Ségolène Royal, et tous les autres loin derrière ...

Denis Tillinac dans Marianne

Elle fait de la politique comme Blair au temps
de sa splendeur, comme Obama pendant sa campagne.

Au moment où j'écris ces lignes, j'ignore si la conjonction de la vindicte, du conformisme et de la pusillanimité aura ou pas éreinté Ségolène Royal. Mais je suis sûr qu'elle seule est capable de métamorphoser le PS, comme jadis Mitterrand a régénéré la SFIO. Je n'ai rien contre Martine Aubry ; son minois de petite fille rageuse et effron­tée qui veut rafler toutes les billes des copains à la récré a quelque chose d'attendrissant. En outre, elle est la fille d'un homme qui, depuis toujours, m'inspire du respect, de l'admiration et de la sympathie. Mais elle fait de la politique comme Jospin, comme Fabius, comme Delanoé, comme Hollande, comme Hamon. Comme tous, dans le marigot de Solferino.

Sa gauche « sociale » et syndicale est aussi démodée qu'une chanson de Luis Mariano.

Le PS qu'elle veut ressusciter, c'est la SFIO de Mollet après l'ébullition de Mai 68, une maison de retraite médicalisée où l'on touille entre soi des « motions » en usant d'un patois inaccessible au commun des mortels. Elle inspire la comparaison avec ces romans dits « de terroir» à la mode des années 80 qui nous ont bercés de nostalgie quand agonisait l'antique ruralité. Sa ligne politique, adoptée à ses propres dépens par Delanoê, c'est une rétraction mélanco­lique sur le patriotisme de parti, et rien d'autre.

L'argutie relative aux « alliances » ne tient pas non plus la route : quel socialiste en instance de prendre le pouvoir est, ou fut, assez dingue pour refuser de tendre sa sébile aux centristes? Pas Blum en 1936. Pas Mitterrand non plus. En fait, la vraie ligne, qu'ils n'osent avouer à ciel ouvert, c'est leur haine de Ségolène. Haine mêlée d'une trouille bleue, car ils savent pertinemment qu'avec cette darne aux commandes les voluptés délétères de l'endogamie, pour ne pas dire de l'inceste, n'auront plus droit de cité.

Ségolène Royal a tout pour déplaire aux « socialos » d'appareil et aux caciques qui, depuis la mort de Mitterrand, les manipulent sans panache : elle est belle à ravir, son langage tranche net avec le cléricalisme suranné des sections, fédé­rations, motions et cætera. Surtout, elle fait de la politique comme Blair du temps de sa splendeur, comme Obama durant sa campagne d'Amérique.

Comme Sarkozy au fond, qui la redoutait l'an dernier et pour cause : ça décoiffe, ça déroute, ça oxygène, ça rajeunit et, souvent, ça gagne. Ségo­lène habite son époque ; elle capte des ferveurs en pianotant avec une rare virtuosité sur le registre de l'émotion, tantôt pure madone, tantôt prêtresse messianique, et le syncrétisme qui en résulte réduit les palabres de ses faux camarades aux acquêts d'un vide-greniers d'envergure cantonale. Sans elle, qui se serait soucié d'un congrès socialiste ? Même pas un militant socialiste. Sans elle, sans le couple antagoniste qu'elle forme avec Sarkozy, la politicaillerie pépère des pros de la combine ferait le bonheur d'un poujadisme peut-être rouge, peut-être brun. Le charme incroyable qui émane de sa personne, la foi presque mystique en son destin, c'est la seule rédemption imaginable pour la gauche française.

Si la coalition des aigreurs parvient à la déquiller, les opposants à Sarkozy devront choisir entre Bayrou et Besancenot. Mais, avec ou sans le PS, voire contre son aval, Ségo ne se laissera pas marginaliser, car, pour l'heure, nul autre qu'elle n'est enphase avec la sociologique pointilliste de ce début de siècle. Je sais bien qu'en privé les dignitai­res de son parti (son ?) la qualifient obligeamment d'idiote au long cours, ou de mégalo forcenée. Ou les deux. Souvent ils ajoutent l'hystérie, pour faire un compte rond. Leur aversion (euphémisme) est à la mesure du chambardement mental qu'elle leur inflige. Ils voudraient ressusciter feu le PS de leurs tendres années, chose impossible; elle ambitionne de bâtir une manière de parti démocrate ouvert aux vents du large et susceptible d'équilibrer le sarkozysme.

On me dira que, n'étant pas électeur socia­liste, l'avenir de la gauche ne me regarde en rien. Je rétorquerai qu'étant citoyen de la Répu­blique française la perspective d'une opposition hissant des voiles un peu fraîches et chatoyantes ne saurait me laisser indifférent. Je ne suis pas prêt à me convertir au ségolénisme, mais je le crédite d'avoir notablement réenchanté la sphère politique. C'est mieux que rien.

A droite il y a Sarko, et tous les autres derrière.

A gauche, il y a Ségo, et tous les autres loin derrière.

Seule contre tous avec son aura, son courage, sa passion, son feeling.

Ça ressemble au prologue d'une épopée et ça me plaît •

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Un texte écrit par un mec de droite qui a une sacrée analyse, il m' épate non pas parce qu' il préfère Ségolène à Martine, mais sa réflexion rejoint la mienne !

Suis-je devenu de droite ???

22 novembre 2008

A mes amis socialistes et aux autres . . .

Que l' UMP est belle, aucun problème !

Démocratie à tous les étages...

Aucun problème d' égo.

Une équipe unie derrière le CHEF, le petit Nicolas.

Vilain PS, qui souffre depuis 2002 ...

Jospin fuyant, puis revenant pleurnicher à une Université d' Eté...

Jospin, grand singe, pardon grand sage !

Fabius, Mélenchon, Emmanuelli, Lang et autre éléphant, j' oublie Jacques Delors fuyant la charge d' être candidat à la Présidentielle.

Ségolène Royal élue avec 42 voix ou 18 voix d’avance que n’entendrai-je de mes amis socialistes...

Mise en cause de certaines fédés…etc.

Là, aujourd’hui je dis, si aucune magouille : VIVE AUBRY.

Et j’ose espérer qu’ il n y a aucune magouille.

Ce que je souhaite c’est plus de sérénité lors des prochains votes, désignations, plus de transparence, d' autres procédures.

Est-ce de la démocratie que de faire des débats télévisés pour désigner un candidat à la Présidentielle ?

Est-ce de la démocratie cette préparation du Congrès ?

Est-ce de la démocratie de rejeter Ségolène ?

Est-ce de la démocratie de nier le vote des militants ayant mis en tête Royal au 1er tour ?

Et vite, très vite, que le PS se mette en marche contre la droite, pour proposer des idées, des solutions pour un mieux vivre des français.

Tournons la page Hollande.

Mais est-ce de la démocratie que de contester une élue même avec peu d’avance si aucune erreur, aucune magouille n’a eu lieu ?

Est-ce un beau spectacle que nous donnons aux français et au monde depuis 2006 ?

Que les résultats soient incontestables, recomptés s’il le faut !

Plus que jamais ne pas oublier qui est au pouvoir !

Qui détruit tout ce qui a été mis en place depuis 1936 et surtout depuis la Libération !

Aucune honte de se renier pour des querelles de personnes ?

Aucun problème que de préférer voir élu Sarkozy plutôt que Ségolène Royal !

Que les donneurs de leçons ne se trompent pas encore une fois d' adversaire.

Clarifions le scrutin du 21 novembre !

Ensuite derrière l’ élue Martine ou Ségolène….. tous ensemble.

Une femme exceptionnelle ...

Une femme exceptionnelle ...

Est-ce un pléonasme ?

Pour moi souvent ou toujours elles sont exceptionnelles.

Seule contre tous, puis seule contre les hommes de pouvoir, elle se bat.

Elle souffre, on la traite de folle, de déséquilibrée...

Et pourtant elle tient bon malgré tous, malgré tout.

A la fin c' est l' espoir...

Bravo à cet homme exceptionnel de nous avoir fait connaître cette femme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Merci Clint !

Bravo à Christine Collins.

Très beau film : l' échange

18 novembre 2008

Pour les amateurs d'histoire(s)

Qui aime qui ? Qui est qui ?

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M Hamon : " Je suis inquiet (...) J'ai l'impression qu'on a désormais plus de colère entre socialistes que contre la droite. Ca m'inquiète, je trouve que ça dégénère", a déclaré M. Hamon sur France 2

"Je ne suis pas très confiant dans ce que sera l'avenir du parti si cet esprit de revanche (...) continue à irriguer ce congrès", a ajouté l'eurodéputé évoquant l'affrontement entre Ségolène Royal et "les éléphants" du PS. "

Emmanuelli est il encore un éléphant ?

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Le chef de file des députés socialistes, Jean-Marc Ayrault, a déclaré mardi que le groupe PS à l'Assemblée nationale "travaillera avec le premier secrétaire" qui sera élu jeudi ou vendredi par les militants, "quel que soit son nom"....

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Le député de Paris Jean-Marie Le Guen, qui n'avait pris position pour personne dans les débats du Congrès de Reims, a appelé mardi "à voter pour Martine Aubry" car il serait "dangereux de précipiter le PS sur la voie de la présidentialisation".

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Ségolène Royal a dénoncé mardi la constitution d'un "front" pour l'empêcher d'accéder à la direction du Parti socialiste reconnaissant qu'"effectivement ça se complique arithmétiquement" pour qu'elle puisse l'emporter lors du vote des militants jeudi et vendredi.

"Ce front il existe, bien sûr. On le voit bien", a affirmé Mme Royal sur France Inter alors qu'on l'interrogeait sur le ralliement lundi de Bertrand Delanoë à Martine Aubry.

"Je ne sais pas quelles sont les manoeuvres d'appareil qui sont derrière cette évolution", a-t-elle ajouté notant que "ce n'est pas la première fois que le vote des militants n'est pas respecté".

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Congrès d'Epinay

Motion O (Alain Savary et Guy Mollet) : 34.00%
Motion R (Pierre Mauroy et Gaston Defferre) : 30.00%
Motion L (François Mitterrand) : 15.00%
Motion M (Jean Poperen) : 12.00%
Motion P (Jean-Pierre Chevènement) : 8.50%
Motion K (Objectif 72 - "chrétiens de gauche") : 0.50%
Les motions de Mauroy, Defferre, Mitterrand et Chevènement (49.10%) ont formé une majorité face à celles de Savary, Poperen et Mollet (46.60%).

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16 novembre 2008

A vous les militants !

Déplacez vous massivement jeudi pour désigner le 1er secrétaire du PS et qu' ensuite une équipe se mette en place pour que le PS soit vraiment un contrepouvoir face au gouvernement Sarkozy/Fillon/Kouchner/Besson ...

Je mets ce discours en ligne .....

Mais ensuite je serai derrière celui ou celle qui aura été désigné(e) démocratiquement par les militants socialistes.

13 novembre 2008

Lu dans le POINT à propos du cumulard ....

Estrosi, champion de France des cumulards

Avoir un opposant irréductible peut être une chance : c' est grâce au recours déposé contre son élection par un de ses administrés que le maire de Nice, Christian Estrosi, peut continuer à cumuler son mandat municipal avec celui de député et la présidence du conseil général des Alpes-Maritimes.

Débouté par le tribunal administratif sans être venu à l' audience, ce citoyen entêté s' est pourvu devant le Conseil d' Etat le 21 octobre sans davantage se montrer-et a laissé sans réponse les appels du Point à son domicile.

Ce mélange d' obstination et de discrétion intrigue d' autant plus qu' il autorise l' édile à prolonger à son bénéfice une situation d' exception qui fait de lui le champion de France des cumulards : car il préside aussi la communauté urbaine, l' office HLM, le centre hospitalier régional, le Crédit municipal et le centre communal d' action sociale-sans oublier qu' il reste secrétaire général adjoint de l' UMP !

Au passage, tant que le recours n' est pas tranché, il conserve l' appartement de fonction du président du conseil général, dans le Palais des rois sardes, au coeur du vieux Nice.

Et, pour s' éviter un déménagement ultérieur, Estrosi a décidé de « municipaliser » le prestigieux bâtiment-après avoir obtenu du gouvernement la mutation du préfet Dominique Vian, qui s' opposait à ce projet.

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Y  a bon NICE....