16 juin 2010

Retraites ....

http://info.france2.fr/france/reforme-des-retraites-reactions-63628056.html

Claude Bartolone :



PARIS, 16 juin (Reuters) - Les partenaires sociaux ont quelques jours pour tenter d'infléchir le projet de réforme des retraites présenté mercredi par le gouvernement, qui prévoit le relèvement à 62 ans de l'âge légal de cessation d'activité.

Voici leurs premières réactions:

JEAN-CLAUDE MAILLY, secrétaire général de Force ouvrière, à la presse:

"M. Woerth, c'est David Copperfield. Pour présenter quelque chose d'équilibré en 2018, il transforme des déficits en recettes. Ça, c'est des tours de passe-passe pour présenter quelque chose d'équilibré à terme alors que ça ne l'est pas."

DANIÈLE KARNIEWICZ, présidente CFE-CGC de la Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse (Cnav), à Reuters:

"C'est une étape indispensable pour préserver le système, il fallait le faire, mais le compte n'est pas bon en ce qui concerne le financement."

"Grosso modo, il nous faut à l'horizon 2020 à peu près 45 milliards d'euros par an et, là, le ministre met sur la table 29 milliards d'euros. Donc il en manque pour équilibrer les comptes annuels des régimes, indépendamment des déficits accumulés."

"On ne pourra pas éviter un débat sur un élargissement de l'assiette pour les retraites. Si ce n'est pas maintenant ce sera en 2012 (à la faveur de l'élection présidentielle).

"En matière d'égalité de traitement de tous les Français devant la retraite, le compte n'est pas bon non plus parce qu'il n'y a pas de visibilité pour les salariés du privé et il n'y a pas de niveau garanti affiché (des pensions)."

"Il faudrait afficher un bouclier retraite, un seuil en dessous duquel on ne puisse pas descendre. Et à partir de ce moment-là on pourra parler d'égalité entre les Français."

Danièle Karniewicz compte demander la mise en place d'un tel "bouclier-retraite" pour les salariés du privé lors des ultimes consultations des partenaires sociaux, ainsi que la prise en compte des études et des périodes de stage.

CFDT, dans un communiqué:

"Les annonces du gouvernement (..) visent à faire supporter l'essentiel du poids de la crise aux salariés et ne règlent pas à long terme la question du financement des retraites".

UNSA, dans un communiqué:

"Avec ce projet de réforme, pour beaucoup de salariés, qui ne pourront se permettre d'avoir une retraite amputée par la décote, l'âge effectif de la retraite sera donc de 67 ans. C'est en cela que ce projet est profondément injuste car cette mesure pénalisera avant tout les salariés aux périodes d'activités incomplètes et en majorité, ce sont des femmes."

"Il suffit d'ailleurs de comparer ce que vont rapporter les mesures d'âge supportées exclusivement par les salariés (19 milliards d'euros en 2018) et les recettes nouvelles (4,4 milliards d'euros). Par exemple, la tranche la plus élevée de l'impôt sur le revenu n'est augmentée que d'un point."

SOLIDAIRES, dans un communiqué:

"Le projet de loi sur les retraites est sans surprise. La poursuite de la baisse du niveau des pensions est programmée: les salariés rentrant de plus en plus tard sur le marché du travail et les entreprises se débarrassant de leurs salariés de plus en plus tôt, - l'âge moyen de cessation d'activité est inférieur à 59 ans -, il sera de plus en plus difficile d'avoir le nombre nécessaire d'annuités".

"Il faut se préparer à un affrontement majeur. C'est pourquoi l'Union syndicale Solidaires propose qu'un mouvement de grève générale soit organisé dès la rentrée dans l'unité la plus large".

JEAN-FRANÇOIS ROUBAUD, président de la CGPME, sur France Info:

"Cette réforme me paraît assez équilibrée (..) Les mesures qui ont été prises sont relativement raisonnables je crois."

"J'applaudis des deux mains quand on veut baisser les cotisations patronales.

(L'alignement public-privé): "Ça me paraît très important." "On peut pas dire (que les syndicats n'ont pas été entendus) puisque les syndicats ne voulaient pas de modifications, donc ils ne peuvent pas être entendus".

Aucun commentaire: