L'ex-Premier ministre Dominique de Villepin a violemment critiqué le phénomène de cour autour de NICOLAS SARKOZY , comparant le pouvoir politique actuel, auquel préside Nicolas Sarkozy, au Bourgeois gentilhomme de Molière.
"Ce n'est pas quand on est entouré de 'béni-oui-oui', de cire-pompes et de courtisans que vous faites avancer un pays", a-t-il indiqué.
L'ancien Premier ministre a défini "l'esprit de cour" comme "un virus dangereux". "La cour, c'est cette incapacité à se remplir de l'objectif pour exprimer le contentement permanent de celui qui le fait et le mettre en scène".
"On est le pays de Molière, ne soyons pas dupe de la réalité des choses. Le Bourgeois gentilhomme est une pièce qu'il faut voir et revoir" a affirmé Dominique de Villepin.
Pouvoir consacré
Interrogé sur la personne tenant le premier rôle de la pièce sur la scène politique actuelle il n'a pas donné de nom mais a précisé : "c'est toujours celui qui se met en scène, celui vers qui les regards se tournent", avant de faire allusion au livre de Yasmina Reza consacré à Nicolas Sarkozy.
"Le pouvoir n'est pas fait pour être ainsi consacré, il est fait pour rendre des comptes", a-t-il dit.
"L'homme de pouvoir en France est toujours mis dans la position d'être flatté", a-t-il observé, en souhaitant que "les amis de Nicolas Sarkozy soient capables de lui dire les choses, de lui donner un autre son de cloche".
Critique
Dominique de Villepin s'autorise la critique du gouvernement tout en s'affirmant "dans la majorité. "Je suis dans une majorité, dans un pays où il n'y a plus d'opposition et dans cette majorité j'estime que nous devons porter la critique" a indiqué l'ancien Premier ministre.
"Je vais vous citer ma référence : c'est Nicolas Sarkozy. J'ai été dans un gouvernement où Nicolas Sarkozy n'a pas arrêté de dire qu'il fallait animer le débat" a affirmé Dominique de Villepin avant de préciser : "Il avait raison, et je suis celui qui remplit le rôle d'aiguillon d'une majorité qui ne doit pas s'endormir sur ses lauriers."
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